|
Si le Kyokushin a été l'œuvre d'un seul homme tout au long de la vie de son fondateur (Sosai) Maître Masutatsu Oyama, il a subit après le décès de ce dernier de nombreuses dérives. Des organisations plus ou moins importantes se livrent bataille (juridique) pour le droit à l'appellation "Kyokushinkai", mais aussi de nouveaux styles souvent très proche de l'origine, qui apparaissent avec des appellations diverses.
Plutôt qu'un long historique difficile à établir avec certitude, on peut, sauf omission ou erreur bien involontaire, résumer la situation de la manière suivante : Les principaux groupes privés sont d'obédience japonaise, mais il existe aussi quelques organisations sérieuses dirigées par des 'non japonais'. Citons en tête de liste les groupes japonais de Kancho Midori (Shinkyokushin), Kancho Royama (Kyokushinkan), Kancho Matsui (Ichigeki Kyokushinkai), celui de Kuristina Oyama, la fille de Sosai (IKO Sosai). On peut compter aussi les groupes apparentés des Japonais Ishii (Seidokaikan et K-1), Nakamura (Seido Juku), Ninomiya (Enshinkaikan), Soeno (Shidokan), Sugihara (Byakurenkai), Azuma (Daido Juku), Ashihara (NIKO), Kurosaki (Shin Kakuto Jutsu), Shigeru Ôyama (World Ôyama), Shishinohe, Tezuka, Matsushima et tant d'autres. En Europe Shihan Steve Arneil (IFK) et Shihan Jon Bluming (IBK) se sont aussi fait une place dans le paysage Kyokushin international, même si leur couverture d'influence ne dépasse guère les frontières continentales. Deux Fédérations Kyokushin se sont constitués, FKOK étant actuellement la seule fonctionnant selon un réel mode démocratique. On pourrait rajouter d'autres organisations japonaises ou non, de moindre importance, quelquefois farfelue et qui parfois ne comportent qu'un seul Dojo, mais qui portent à plus d'une centaine les groupes ayant une existence (officielle ou non). Il est un peu difficile de savoir la véritable place de chacun car bien évidemment tout le monde entend tirer la couverture à soi. Aux dires des intéressés, ils connaissent tous une croissance exceptionnelle. La vérité est ailleurs mais elle est surtout très mouvante, certains Dojo s'étant fait une triste spécialité de changer d'allégeance aussi souvent que leurs leaders parviennent à obtenir un nouveau grade en échange de leur affiliation. Dans cet ordre d'idée, quelques groupes se sont fait une sinistre réputation en décernant, voir même en proposant des grades avec une facilité déconcertante, allant jusqu'à des progressions de plusieurs niveaux sans même enfiler un Dogi. Quant à consulter les sites Internet pour en savoir plus, cela relève de l'utopie car il est difficile de faire la différence entre une page d'information fiable et une autre où figurent des Dojo qui ont cessé d'exister depuis bien longtemps. Il est à noter d'ailleurs que ce ne sont pas obligatoirement les plus médiatisés et les plus virulents sur ce plan qui sont les plus importants en nombre de membres dans le monde. Les 10 organisations Kyokushin les plus actives en 2020ConfédérationIl faut enfin ajouter depuis 2011 un regroupement d'organisations autonomes, le premier dans l'histoire du Kyokushin. La Kyokushin World Union (KWU) est à mettre à l'initiative du ministre russe Shihan Yuri Trutnev, qui est par ailleurs l'un des leaders du Kyokushin soviétique avec Shihan Serguei Suvorov. Proche conseiller du Président Vladimir Poutine, Shihan Trutnev jouit d'une influence politique et d'un soutien financier propres à lui ouvrir de nombreuses portes. L'idée maîtresse de KWU est de regrouper des organisations majeures sous la direction d'un comité administratif et technique constitué à parité de leaders des groupes membres, tout en laissant au sein de l'Union une liberté totale de fonctionnement intrinsèque à chacune des organisations. Si toutes les organisations principales ont été invitées à adhérer à cette Union, seules celles de Loek Hollander, Hatsuo Royama et Steve Arneil ont répondu favorablement dans un premier temps. Aux Etats-Unis, Shihan Jadotte a créé de la même manière la KWA avec la participation de la FKOK en Europe. Les grandes dates de la vie de Maître Oyama et du Kyokushin 1923 - Naissance de Maître Oyama Historique Le Kyokushin a été créé part Maître Masutatsu Oyama qui a suivi l'enseignement des plus grands parmi lesquels Ô Sensei Funakoshi Gichin. Le style Japonais (Gojû Ryu et Shotokan) lui inspire les techniques de poing, le travail respiratoire, les mouvements linéaires ; les formes circulaires viennent du Taikiken de Maître Kenichi Sawai, mais il a aussi puisé dans les arts martiaux Chinois et Coréens anciens avant de faire sa propre synthèse basée sur ses recherches et sensations personnelles.
Au Japon, puis à travers le monde, Masutatsu Oyama a su faire connaître le Kyokushin avec de nombreux ouvrages. Maître Oyama est devenu de son vivant une véritable légende. Il a créé un style qui a la réputation d'être la forme "dure" du Karaté do. Les combats se déroulent avec contact et frappe réelle. La casse et l'endurance servent aux élèves à se tester ; kihon et kata restant bien évidement les outils de base du pratiquant. Actuellement, le Kyokushin
représente au Japon la plus grosse école de Karaté do et compte (toutes organisations confondues) plus de douze millions de pratiquants sur les cinq continents (150 pays affiliés). A suivre… |