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Le 8e Championnat du Monde Kyokushinkai

Samedi 1er au Lundi 3 Novembre 2003

Se déroulant tous les 4 ans au Taiikukan de Tokyo (45 000 spectateurs), ces championnats sont de toute évidence pour les pratiquants Kyokushinkai du monde entier "Le" rendez vous à ne pas manquer.
La rencontre se déroule par élimination directe sans catégorie de poids. Sont autorisées les frappes avec recherche de K-O. au visage en utilisant pieds, tibias et genoux ; au corps les techniques de poings et de coudes se rajoutent aux précédentes, et les attaques dans les jambes sont elles aussi permises. Il est par contre interdit de tirer, pousser ou d'agripper ; de plus, les attaques à la tête avec les membres supérieurs sont prohibées.
Toute technique autorisée entraînant pour l'adversaire l'impossibilité de reprendre le combat pendant moins de 3 secondes donne un waza ari ; après 3 secondes : Ippon et victoire.
Le combat dure deux minutes en phases éliminatoires, puis 3 minutes à partir des 1/16 de finales. En cas d'égalité une prolongation de deux minutes jusqu'en 1/32e de finales (ou deux prolongations à partir des 1/16e de finales) peut permettre de faire la différence.
En cas d'égalité, un écart de poids de 10 kilos permet la victoire du plus léger. Si la différence n'est pas suffisante, 4 épreuves de casse totalisées doivent départager les combattants. Si l'égalité persiste, ce sont les jugements des 5 juges et arbitres qui déterminent le vainqueur.

2003 - Les forces en présence

Quelques absents de marques retenus par le K1 (F. Filho) ou ayant quitté l'organisation IKO1 (N. Pettas, H. Kazumi, G. O'Neill, K. Kurozawa...) mais il reste suffisamment de grands combattants pour faire durer le suspense. 
Parmi l'élite, le podium du "top 32" se joue entre les plus aguerris comme les Sud-Africain Jason Dawes ou Simphiwe Dlulane, le Bulgare Emil Kostov, les Polonais Tomasz Najduch, Piotr Banasik ou Sylwester Sypien, Les Russes Alexey Reznikov, Sergey Osipov, Sergey Plekhanov, Alexandre Pichkunov, les Brésiliens Glaube Feitosa, Sergio da Costa, Marcos Furlan, Ewerton Teixeira, Anderson da Silva, et bien sûr les Japonais Atsushi Kadoi, Gun Irisawa, Masayoshi Takaku, Hiroyuki Kidachi ou Hitoshi Kiyama.
Mais une surprise est toujours possible. Le plus grand combattant est Géorgien avec 135 kilos pour 2m17, le plus petit est Japonais avec 59 kilos pour 1m59.

Le tirage au sort a été établi sur 8 tableaux éliminatoires. Les combattants tête de série ont tous été "dispensés" du premier tour éliminatoire. Les 4 demi finalistes de chacun de ces groupes, après 3 combats chacun accèderont au "top 32" du tableau final pour le dernier jour du Championnat.

Pour la branche française FKOK

 

 

Tony Lingelser
Nonancourt

André Avena
Le Havre

Pour les français, Tony Lingelser face à un Russe et André Avena face à un Iranien quittent la rencontre le premier jour.

Grands favoris pour les phases finales, les Russes placent au premier tour 25 combattants sur 28 engagés, les Brésiliens 12 sur 18 et les Japonais 26 sur 31. Seule grande surprise du premier jour, l'élimination du Japonais Masayoshi Takaku (décision 4 à 1 au second round). Si quelques grands combattants quittent la rencontre, les places de finales sont dominées largement par les Japonais (17), Russes (6) et Brésiliens (5) avec comme prévu, la présence de 98 % des têtes de série dans le "top 32". Seul le Polonais "super lourds" Thomas Najduch est éliminé par le "léger" Osamu Shiojima (70 kgs, 1m62). Reste en course le dernier bastion européen en la personne du Bulgare Emil Kostov, ainsi qu'un Arménien, un Iranien et un Argentin (Raul Zunino).

Lors des Championnats du Monde Kyokushinkai, l'arbitrage est assuré par 5 officiels dont 3 (dont le central la plupart du temps) sont Japonais. Il en résulte une règle "non écrite" qui dit que pour un non Japonais, il est presque incontournable pour vaincre un résident du soleil levant de le battre par une domination incontestable. Cette règle est importante à connaître pour les phases finales, surtout cette année où les Japonais occupent 17 places sur les 32 du dernier tableau. C'était sans compter avec le niveau extraordinaire des Brésiliens et des Russes qui ne laissent qu'une seul place en demi-finale à un Japonais. Mais la fameuse "règle" à sévi dès les quarts de finales et c'est un Japonais peu soutenu par les spectateurs qui remporte ses combats dans un Taiikukan hostile à un arbitrage trop chauvin. Il n'est qu'à voir cette décision jugée un peu trop rapide en finale qui donne 3 juges contre 2 en faveur du vainqueur dès la fin du temps réglementaire. Nombreux sont ceux qui se sont demandé pourquoi ne pas avoir eu recours aux prolongations comme le prévoit le règlement ? Puis en cas d'égalité après les prolongations, restait le recours à la balance, puis au tameshiwari. De l'avis de nombre de pratiquants et de combattants, le podium ne fut peut-être pas ce jour là le reflet exact de la réalité. 

A noter la qualité et la valeur de nombre de combattants "légers" présents en phase finale dont le Japonais Hiroyuki Kidachi qui termine dans le "top 8" avec un gabarit de 69 kilos pour 1m75. A noter aussi la présence d'un juge assistant français FKOK pour les combats de 3e et 4e place et pour la finale, en la personne du Président Patrice Vaulerin. 

Et comme prévu, le podium des huit premiers ne compte que 3 nations différentes : Vous avez deviné lesquelles ?

Les podiums depuis le premier Championnat du Monde

1975 - Katsuaki Sato / Hatsuo Royama / Joko Ninomiya

1979 - Makoto Nakamura / Keiji Sanpei / Willy Williams

1983 - Makoto Nakamura / Keiji Sanpei / Akiyoshi Matsui (actuel Kancho)

1987 - Akiyoshi Matsui (actuel Kancho) / Andy Hug / Akira Masuda

1991 - Kenji Midori / Akira Masuda / Hiroki Kurosawa

1995 - Kenji Yamaki / Hajime Kazumi / Francisco Filho

1999 - Francisco Filho / Hajime Kazumi / Aleksander Pitchkunov

2003 - Hitoshi Kiyama / Serguey Plekhanov / Ewerton Teixeira

2007 - ?